Interview Ph. Clerc

Philippe Clerc, Directeur adjoint, administrateur et responsable d’un des 3 groupes de planification des installations de chauffage, ventilation et froid au sein de l’entreprise.

Lors de son arrivée chez Weinmann-Energies il a développé le domaine sanitaire. Il a également suivi une formation continue sur les installations sprinkler.

• Point marquant chez Weinmann-Energies SA ?

Chez WE ce qui est remarquable est la pluridisciplinarité des collaborateurs. Le bureau a été créé par un physicien, Charles Weinmann, passionné par l’énergie et les économies d’énergie. Il a toujours estimé que les collaborateurs doivent avoir une culture énergétique, une vision d’ensemble du monde de l’énergie afin d’avoir du recul sur leur activité. C’est pourquoi nous encourageons, nous obligeons même, nos collaborateurs à suivre des séminaires et des cours de formations continues dans leur domaine propre, mais aussi dans les domaines d’activités de leurs collègues travaillant dans d’autres secteurs comme la physique du bâtiment ou les programmes d’économie d’énergie, par exemple.

• Pourquoi avoir choisi le bureau Weinmann-Energies SA ?

Les choix sont souvent guidés par les hasards de la vie. Celui de WE est lié à une rencontre : celle de Charles Weinmann. Alors étudiant à l’EPFL en orientation thermique, j’avais participé à un forum d’entreprises qui recherchaient des ingénieurs. Comme premier emploi, je pensais rejoindre une grande structure comme ABB ou Nestlé… Après plusieurs présentations de responsables de communication de grandes entreprises, j’avais également eu la chance d’entendre l’exposé captivant du propriétaire d’un petit bureau d’ingénieurs, Charles Weinmann! J’avais alors découvert un homme passionné par son métier et qui savait si bien le transmettre. Sans plus aucune hésitation, j’ai donc décidé de tenter ma chance auprès de son bureau technique, qui à l’époque, comptait 7 collaborateurs. J’ai postulé avec succès et moi qui pensais ne rester que 2 ans, 25 ans plus tard, je suis toujours là !

• Quelles sont vos plus grandes réalisations chez Weinmann-Energies SA ?

Difficile de faire un classement des réalisations par taille et surtout de se les attribuer personnellement ! Chaque réalisation est un travail d’équipe avec nos spécialistes en physique du bâtiment et énergie afin d’établir les dossiers d’enquête qui sont devenus si complexes aujourd’hui, avec nos ingénieurs, nos projeteurs qui amènent tous leur pierre à l’édifice. Les réalisations des usines de haute horlogerie telles que Breguet, Hublot et Blancpain ont été des projets d’envergure menés à bien par notre entreprise. Actuellement, je dirige l’équipe qui projette l’Hôpital Riviera Chablais (HRC), le Complexe Administratif de la Praille à Genève ou le bâtiment qui abritera des serveurs informatiques pour Safe Host à Gland avec des dizaines d’autres projets. Ce qui est passionnant pour moi, ce sont les multiples facettes de notre métier, car nous touchons les habitations, les bureaux, les commerces, les écoles, les installations sportives, l’industrie, les hôpitaux, les EMS, etc. Tous les jours j’apprends des choses nouvelles, jamais de routine, c’est enthousiasmant !

• Votre vision du futur chez Weinmann-Energies SA ?

Le futur est prometteur et inquiétant. Prometteur, car il y a tellement de choses à faire entre la conception d’installations techniques de nouveaux bâtiments, la rénovation d’installations obsolètes et l’optimisation énergétique d’installations gourmandes en énergie. Le plus important est d’évoluer rapidement avec l’arrivée de nouvelles technologies, mais il est aussi indispensable de garder une vision d’ensemble du fonctionnement d’un bâtiment et de rester simple dans ses concepts. Ce qui m’inquiète est la dévalorisation de notre profession. Le grand public a toujours eu une faible estime pour les métiers du bâtiment. Il est normal de payer 180.- par heure pour un réparateur de photocopieuse ou 140.-/h pour un garagiste mais 125.-/h pour un ingénieur spécialisé en technique du bâtiment, c’est souvent considéré comme trop cher alors que le métier exige beaucoup de connaissances diverses ! Il n’est dès lors pas surprenant que les jeunes ne s’intéressent plus à nos professions et que nous ayons de plus en plus de difficultés à trouver du personnel qualifié. Nous espérons que notre travail sera mieux reconnu et valorisé dans les années à venir grâce à notre souci constant de fiabilité et la qualité de nos services.